Intérieurs
Église Sainte-Amélie de Baie-Comeau. Région
: Côte-Nord
L'église Sainte-Amélie fut construite
à Baie-Comeau par l'architecte Gaston Gagnier entre 1937
et 1939. S'inspirant du style de l'architecte Dom Bellot, le bâtiment
à structure d'acier est recouvert de granit à l'extérieur.
L'intérieur se caractérise par de grands arcs en
chaînette. C'est à la suggestion de Gagnier que Guido
Nincheri fut engagé pour effectuer l'ensemble de la décoration
intérieure de l'église.
Les fresques seront effectuées entre 1939 et 1945. Elles
recouvrent les murs et les plafonds de l'église sur 1 500
m2. Des vitraux (au nombre de 30) ont aussi été
réalisés par Nincheri, puis installés entre
les années 1950 et 1960. Au début de 1996, la fabrique
décide d'entreprendre des travaux de nettoyage des fresques.
Les examens préliminaires révèlent deux types
de dommages aux peintures.
|
Église Sainte-Amélie
Échafaudage mobile
Photo : Pierlucio Pellissier |
Haut
de page
Premièrement, la majorité des dommages dus à
la structure du bâtiment -qui causent des fissures sur la
surface des fresques- peuvent être corrigés par l'équipe
de conservation. Le second type de dommages est dû à
la pollution ambiante. L'église est située à
proximité d'une usine de pâte à papier et
reçoit beaucoup de poussières. L'usine a longtemps
exploité deux tours de production d'acide sulfurique et
le système de chauffage fonctionnait au charbon. Les cheminées
étaient nettoyées en y soufflant de l'air comprimé,
ce qui produisait un aérosol chargé de poussières
de charbon, d'anhydride sulfureux et d'acide sulfurique. Les poussières
de l'usine, combinées aux poussières ambiantes des
rues non asphaltées et à l'air salin du Saint-Laurent,
ont créé un dépôt de saletés
considérable sur toutes les surfaces de l'église.
L'anhydride sulfureux en réaction avec l'air attaquait
lentement la couche picturale et l'aurait éventuellement
fait disparaître.
Toutes les fresques qui couvraient les murs et plafonds de l'église
ont été nettoyées et restaurées par
l'équipe de conservation. Elle a d'abord procédé
à l'époussetage des surfaces, puis au nettoyage
à sec à la gomme. Elle a ensuite nettoyé
les fresques à l'aide d'une éponge humide et procédé
au rinçage des surfaces. Dans le cas des sels solubles
(efflorescences dues aux infiltrations d'eau), ceux-ci ont été
enlevés à la brosse souple et par compresses de
papier mouillé.
Les travaux incluaient aussi l'examen des vitraux qui ne nécessitaient
qu'un nettoyage, de même que la révision de l'éclairage.
En effet, l'église était munie de plusieurs types
d'éclairage et les travaux visaient principalement à
uniformiser les systèmes d'éclairage, de façon
à produire une lumière qui saurait mettre les fresques
en valeur.
|
Église Sainte-Amélie
Détail du dessin au pochoir
Photo : Pierlucio Pellissier |
|
Église
Sainte-Amélie
Détail du tracé au pochoir
Photo : Pierlucio Pellissier |
|
Église
Sainte-Amélie
Panneaux du plafond
pendant le nettoyage
Photo : Pierlucio Pellissier |
|
Église Sainte-Amélie
Après le nettoyage
Photo : Pierlucio Pellissier |
Haut
de page
Chapelle de l'Archevêché de Sherbrooke.
Région : Estrie
La chapelle de style néogothique de l'Archevêché
de Sherbrooke est terminée en 1920. Le décor peint
sera réalisé par Ozias Leduc entre 1921 et 1932.
En plus des peintures sur les nervures, les plafonds et les faux
dados, Leduc réalise quatre grandes toiles collées
sur les murs, dont l'iconographie s'inspire de la vie de la Vierge.
L'ensemble de la chapelle est classé comme œuvre d'art
par le ministère de la Culture, des Communications et de
la Condition féminine en 1993 et est considéré
comme une œuvre majeure d'Ozias Leduc.
Les travaux de restauration de la chapelle se sont déroulés
entre 1995 et 1996. Les toiles marouflées (collées
directement sur le plâtre) ainsi que les décorations
peintes étaient généralement en bon état.
Quelques sections des toiles se décollaient des murs et
une couche de saleté recouvrait l'ensemble des surfaces.
Les examens ont aussi révélé que les toiles
n'étaient pratiquement plus vernies.
Le traitement a consisté en un nettoyage de l'ensemble
des surfaces. L'ancien vernis, retrouvé sur les nervures,
les bordures décorées et les peintures au pochoir,
a été retiré. Les toiles qui se décollaient
le plus ont été complètement retirées
des murs afin d'appliquer une nouvelle couche de colle; des retouches
ont été effectuées sur les autres. Un vernis
approprié a été appliqué en fonction
des différentes surfaces.
Chapelle de l'Archevêché
de Sherbrooke
La Crucifixion
Photo : François Lafrance
|
Chapelle de l'Archevêché
de Sherbrooke
Marie co Rédemptrice
Photo : François Lafrance |
Haut
de page |
|