Guy Boulanger
L’abbé Guy Boulanger est prêtre de l’archidiocèse de Sherbrooke depuis 1991. Il détient un baccalauréat en droit (1984) et un baccalauréat en théologie (1988) de l’Université de Sherbrooke, une maîtrise en théologie pastorale de l’Université Laval (1991), une maîtrise (2000) et un doctorat (2007) en droit canonique de l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Le sujet de sa thèse de doctorat était « La paroisse communauté eucharistique et les réaménagements paroissiaux ». Il fut vicaire à Sherbrooke (1991-1992) et dans la région de Disraeli (1992-1995). Il fut curé de 4 paroisses dans la région de Lac-Mégantic (1995-1998). Depuis l’an 2000, il est chancelier de l’archidiocèse de Sherbrooke. Il fut aussi vicaire épiscopal aux affaires canoniques (2017-2012) et responsable des futurs prêtres (2008-2012). Depuis 2008, il est vicaire judiciaire et depuis 2012, vicaire général. Il est membre du Bureau de direction de l’Assemblée des chanceliers et chancelières du Québec et vice-président du Regroupement des archives du Séminaire de Sherbrooke et de l’archidiocèse de Sherbrooke (RASSAS).
Conférence d’ouverture
En mémoire de moi
Abbé Guy Boulanger, vicaire général et chancelier de l’archidiocèse de Sherbrooke
La foi chrétienne garde le souvenir d’un événement passé qu’elle ne cesse d’accueillir dans le temps présent : la venue du Fils de Dieu. Pour ce faire, elle dispose de documents, dont le principal est la Bible qui rapporte les paroles et les actions du Christ ainsi que la vie du Peuple d’Israël et des premières communautés chrétiennes. En Église, ces documents ne visent pas qu’à donner une connaissance du passé, mais à accueillir cet événement dans notre vie et poursuivre la mission du Seigneur. Si l’Église catholique, si les diocèses et si les instituts religieux ont une longue tradition de production et de conservation d’archives, ce ne doit pas être uniquement dans la perspective de laisser des traces de notre vie et de notre action. Il importe de chercher à les présenter aux prochaines générations pour qu’elles puissent y voir l’action de Dieu et qu’elles deviennent à même de Le rencontrer dans leur époque. Pour en venir à ce que les archives détenues par l’archidiocèse de Sherbrooke et par trois communautés religieuses réalisent cette mission, un modèle original a été mis sur pied. Il sera présenté brièvement, cherchant à montrer comment le rassemblement peut être avantageux à plusieurs niveaux.
Présentation (pdf)
Texte (pdf)
Stéphan Martel
Stéphan Martel est maître en histoire. Il est né à Alma en 1977. Il détient un baccalauréat en histoire (2001), une mineure en études classiques (2002) et une maîtrise en histoire religieuse en Nouvelle-France (2004) à l’Université de Montréal. Il poursuit actuellement une thèse de doctorat à la même université sur la correspondance des Prêtres de Saint-Sulpice au XVIIe siècle. Il occupe depuis 2007 les fonctions d’historien et de gestionnaire du Centre de documentation et archives au Musée Marguerite-Bourgeoys/Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Dans le cadre de ses fonctions, il effectue entre autres de la recherche, gère un centre de documentation, classe les archives de l’institution, rédige des textes d’exposition et coordonne les travaux de restauration du patrimoine immobilier. Ses recherches s’orientent actuellement sur la spiritualité dans la France d’Ancien Régime et en Nouvelle-France, sur les Sulpiciens et la Congrégation de Notre-Dame, et enfin sur la pratique épistolaire. Stéphan est membre du comité des archives du Conseil du patrimoine religieux depuis le printemps 2013.
Conférence thématique 1
La transmission des archives religieuses : le cas d’Arthur Guindon au Musée Marguerite-Bourgeoys
Stéphan Martel, historien, Musée Marguerite-Bourgeoys/Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours
Cette communication a pour but de montrer à partir d’un cas concret l’importance de la transmission des archives religieuses. Récemment, je reçus le mandat du Musée Marguerite-Bourgeoys de documenter la vie d’Arthur Guindon (1864-1923), un prêtre de Saint-Sulpice qui fut à la fois poète, peintre et dessinateur, en vue de l’exposition de ses œuvres en 2014-2015. Au cours de mes recherches, la découverte inattendue de manuscrits rédigés par sa sœur Marie-Émilie Guindon dans les fonds d’archives de la Congrégation de Notre-Dame m’a permis d’en apprendre beaucoup sur la vie méconnue d’Arthur Guindon et de sa famille. Bien plus, ces récits inédits qui mêlent différents genres (généalogie, biographie et autobiographie, chroniques familiales) apparaissent comme une véritable quête mémorielle qui nous ouvre à l’univers intime et riche en expériences des membres de la famille Guindon-Bézénaire entre le 19e et le 20e siècle, à leurs joies et leurs souffrances, aux valeurs transmises par la famille. Des écrits intimistes comme ceux de Marie-Émilie Guindon sont essentiels pour un musée comme le nôtre afin de transmettre, non seulement des connaissances du passé, mais aussi des valeurs humaines qui peuvent toucher les gens encore aujourd’hui.
Louise Bienvenue
Professeure titulaire au département d’histoire de l’Université de Sherbrooke, Louise Bienvenue est spécialiste de l’histoire du Québec au 20e siècle. Ses principales publications portent sur l’histoire de la jeunesse et de l’éducation, le traitement de la délinquance et la formation des identités sexuées. En tant que membre du Centre d’histoire des régulations sociales, ses recherches actuelles abordent, plus particulièrement, l’histoire de Boscoville, une institution-phare du réseau de protection de la jeunesse au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Un autre chantier de recherche l’occupe également, soit l’histoire des collèges classiques au Québec aux 19e et 20e siècles. Depuis janvier 2013, Louise Bienvenue est directrice de la Revue d’histoire de l’Amérique française.
Guy Laperrière
Guy Laperrière a été professeur d’histoire à l’université de Sherbrooke de 1971 à 2011. Sa principale recherche, sur la venue au Québec des congrégations religieuses françaises entre 1880 et 1914, l’a amené à consulter les fonds d’une cinquantaine de communautés, tant au Québec qu’en France ou à Rome, sans compter un grand nombre d’archives diocésaines. Son dernier ouvrage, Histoire des communautés religieuses au Québec, publié chez VLB en 2013, est une synthèse qui couvre l’ensemble de l’histoire du Québec.
Conférence thématique 2
Sans elles, le collège ne serait pas ce qu’il est : le travail des Petites Sœurs de la Sainte-Famille dans les collèges classiques au Québec
Louise Bienvenue, professeure au département d’histoire, Université de Sherbrooke et Guy Laperrière, historien
Sait-on que dans les collèges classiques entièrement masculins se trouvaient de nombreuses femmes? Le plus souvent, c’étaient des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (PSSF), une communauté au service du clergé. En faisant valoir la richesse des archives conservées à la maison générale des Petites Soeurs, située dans l’archidiocèse de Sherbrooke, notre conférence mettra en valeur l’importance du travail des religieuses ainsi que la dimension spirituelle de leur engagement au sein d’un vaste réseau d’institutions scolaires.
Présentation (pdf)
Texte (pdf)
Claudie Vanasse
Détentrice d'un doctorat en histoire religieuse, Claudie Vanasse s'est intéressée aux communautés religieuses en France et en Nouvelle-France à l'époque moderne pendant ses études supérieures. Depuis, elle a collaboré aux travaux de Pirogue Communications sur l'histoire des Franciscaines Missionnaires de Marie au Canada, sur la présence des Sœurs de Notre-Dame-du-Bon-Conseil à Cuba et sur l'histoire récente des Sœurs de la Charité d'Ottawa. Par ailleurs, soucieuse de vulgariser l'histoire pour le grand public, elle s'est investie dans la création de matériel pédagogique destiné aux élèves du secondaire. Elle a ainsi rédigé de nombreux manuels scolaires et cahiers d'apprentissages pour les cours d'histoire et éducation à la citoyenneté, de monde contemporain et d'éthique et culture religieuse. Actuellement, elle collabore avec le RÉCIT national de l'univers social, un organisme relevant des Ressources didactiques du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, qui vise l'intégration des technologies dans l'enseignement de l'histoire et de la géographie au primaire et au secondaire. Enfin, elle vient de terminer un diplôme de pédagogie de l'enseignement supérieur.
Dîner et table-rencontre
Portail des communautés religieuses du Québec, une encyclopédie raisonnée d’histoire et d’archives
Claudie Vanasse, historienne
Ce projet consiste en la mise en place d’un portail Internet qui recenserait, de manière organisée, l’ensemble des communautés religieuses nées ou établies au Québec, de la Nouvelle-France à nos jours. Ce site présenterait, pour chacune des communautés, des éléments de contexte historique auxquels seraient intégrées de nombreuses pièces d’archives numérisées, le tout illustré par des photographies issues des collections. Il s’agirait donc d’une sorte d’encyclopédie raisonnée de l’histoire et des archives des instituts religieux du Québec. À l’évidence, il ne saurait être question d’y inclure une histoire exhaustive des communautés religieuses ni l’ensemble de leurs archives. L’objectif serait d’exposer uniquement des pièces choisies, replacées dans le contexte historique de leur production. Ces informations et ces documents seraient agencés selon des thèmes communs, tels que la fondation, la spiritualité, les principales œuvres, etc.
Léon Robichaud
Léon Robichaud est spécialiste de l'histoire sociale du politique et des sciences humaines numériques. Depuis le début des années 1990, il a développé une expertise dans les divers aspects de l'informatique appliquée à l'histoire : conception de bases de données, programmation, développement web, modélisation 3D, visualisation de données, et développement d'applications pédagogiques. Dans son champ de recherche historique, il s'intéresse particulièrement au milieu montréalais avant 1800, associant son intérêt pour les rapports sociopolitiques à l'étude de l'espace et de la population. Il est membre du comité de rédaction de la Revue d'histoire de l'Amérique française.
Dhyana Robert
Diplômée d’une licence en archéologie et histoire de l’art de l’Université de la Sorbonne – Paris IV en 2012, Dhyana Robert a complété une propédeutique à l’Université Sherbrooke et entame maintenant une maîtrise en histoire avec un cheminement de type recherche en informatique appliquée à l’histoire, avec monsieur Léon Robichaud comme directeur de recherche. Intéressée par l’histoire judiciaire de la Nouvelle-France et par l’histoire des femmes, elle a choisi de combiner ces deux intérêts et de travailler sur la délinquance féminine à Montréal sous le Régime français. Ses recherches seront centrées sur des procès et des correspondances. Hormis ces intérêts, elle s'intéresse beaucoup à la diffusion de résultats de recherche via le numérique et plus particulièrement à l'utilisation des médias sociaux pour promouvoir et faire connaître la discipline historique.
Atelier 1
Médias sociaux et Web pour la mise en valeur des archives religieuses
Léon Robichaud et Dhyana Robert de l’Université de Sherbrooke
Animateur : Daniel Ducharme
Les médias sociaux sont devenus l'outil incontournable pour animer une communauté. Les différents outils ont chacun des avantages et des inconvénients et ils ne rejoignent pas tous la même clientèle. Cet atelier dressera le portrait des différentes plateformes et présentera quelques exemples d'utilisation des médias sociaux par des centres d'archives. Nous pourrons ensuite discuter des projets en cours dans les institutions représentées et de voir comment ils pourraient tirer profit des médias sociaux.
Présentation Dhyana Robert (pdf)
Texte Dhyana Robert (pdf)
Présentation Léon Robichaud (pdf)
Christine Hudon
Christine Hudon est professeure titulaire au département d’histoire de l’Université de Sherbrooke. Elle est aussi doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines depuis juin 2012. Elle a fait une thèse de doctorat et a publié plusieurs articles sur l'histoire religieuse québécoise au 19e siècle. Depuis plusieurs années, les recherches qu'elle mène, de concert avec Louise Bienvenue (Université de Sherbrooke) et Ollivier Hubert (Université de Montréal), portent sur les collèges pour garçons aux 19e et 20e siècles.
Atelier 2
L’accessibilité des archives (communicabilité)
Christine Hudon de l’Université de Sherbrooke
Animatrice : Hélène Cadieux
Les archives religieuses sont incontournables pour quiconque souhaite connaître l’histoire du Québec et du Canada, depuis l’arrivée des premiers colons au XVIIe siècle. Des efforts considérables sont consentis par les institutions religieuses pour s’assurer qu’elles sont conservées adéquatement. Dans plusieurs cas, ce trésor est décrit et repérable facilement par les chercheurs. Les archives religieuses sont donc conservées et décrites. Par qui et comment peuvent-elles être utilisées? L’objectif de l’atelier est de discuter de l’accès aux archives religieuses qui sont des archives privées, presque familiales, pour les institutions religieuses, et qui en même temps, possèdent un intérêt très élevé pour tous les chercheurs qui souhaitent rendre au monde religieux le rôle primordial qu’il a joué dans le développement social, économique et culturel du Québec. Voici quelques questions liées à cette problématique, qui pourront alimenter les discussions au cours de la prochaine heure :
- Qui doit avoir accès aux archives religieuses?
- Est-ce qu’il serait possible de donner accès à l’ensemble des archives religieuses, quitte à mettre en place des clauses de confidentialité ou est-il préférable que l’archiviste fasse un tri dans les dossiers, avant de les présenter aux chercheurs, pour en rendre accessibles certaines parties seulement?
- Quelle est votre pratique en cette matière? Avez-vous identifié certains critères d’admissibilité?
- Est-ce que les archives de votre communauté ont souvent été l’objet de recherches externes? Si oui, de quel genre? Quel fut le résultat?
Marie-Andrée Fortier
Elle a fait sa maîtrise en archivistique de l’Université Laval. Elle y détient aussi un baccalauréat en histoire de l’Université de Sherbrooke. Elle est archiviste responsable du service des archives du Monastère des Ursulines de Québec depuis 2007 et Coordonnatrice des services d’archives de la Province du Québec des Ursulines depuis 2009. Le volet de recherches historiques, conservation, préservation, numérisation et diffusion sont ses principales activités.
Atelier 3
La diffusion : mille et un trucs
Marie-Andrée Fortier du Monastère des Ursulines de Québec
Animateur : Marc Lacasse
Une des missions de notre service des archives est de garder la mémoire de notre institution active. C’est dans cette optique que la fonction archivistique qu’est la diffusion est intégrée dans nos activités de tous les jours. Cet atelier se veut un exposé présentant quelques moyens de diffusion, accessible à toute institution religieuse sans pour autant investir beaucoup de temps et d’argent. En espérant qu’à la fin de cet atelier, de ce partage foisonnera plusieurs idées d’activités de diffusion.
James Sweeny
Né à Montréal, James Sweeny est titulaire d'un baccalauréat de l'Université Concordia et d'une maîtrise de l'Université Bishop en histoire. Depuis 1993, il est registraire et archiviste du diocèse anglican de Québec. Officier du synode du diocèse et secrétaire laïque de la province ecclésiastique du Canada, il fut, pendant six ans, membre de l'exécutif du synode général de l'Église anglicane du Canada. Il est membre du comité des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec, de son comité de coordination et siège sur 5 de ses tables de concertation régionales.
Atelier 4
Numérisation et diffusion, centralisation physique et diffusion numérique
James Sweeny du comité des archives du CPRQ et du diocèse de Québec de l’Église anglicane du Canada
Animatrice : André-Yanne Parent
D’aucuns expriment parfois la crainte que le transfert de documents d’archives vers un dépôt centralisé pourrait voler l’histoire des églises locales, des congrégations, des paroisses, voire même des régions. Dans cet atelier, nous discuterons des moyens à mettre en œuvre afin que les archives soient numérisées de manière à favoriser leur diffusion et leur accessibilité dans tous les coins de la province, et plus particulièrement dans les régions d’où proviennent les archives.
Hélène Élément
Détentrice d'un certificat en archivistique (1998) et d'une maîtrise en sciences de l'information de l'Université de Montréal (2011). Elle est depuis 2002, responsable du Service des archives de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Anne. De 1998 à 2002, elle a été consultante en gestion des documents et des archives dans la région de Montréal. En 2008, l'idée « d'Archives à voix haute » a été reprise au Québec par son intermédiaire. Depuis lors, elle a participé à la création de plus d'une dizaine d'activités Archives à voix haute. C’est une des façons qu'elle a trouvées pour exprimer son attachement au patrimoine archivistique. Elle est vice-présidente du comité des archives du Conseil du patrimoine religieux du Québec. .
Séance plénière
Comment préparer l’activité Archives à voix haute?
Hélène Élément de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne
La lecture d'archives à voix haute est une activité de diffusion qui vise à faciliter l'accès aux archives par la lecture publique des documents. Dans le cadre de cette plénière, je partagerai avec vous mes expériences, réflexions et procédures pratiques afin de réaliser ce type de projet. Il sera question en autres des étapes d’élaboration d'une présentation « Archives à voix haute », de la réalisation d'outils qui en facilitent la création et des objectifs à atteindre afin de mettre en valeur le document d'archives.
Présentation (pdf)