Le mercredi 16 mai 2007

La gestion des ensembles conventuels montréalais

Montréal étant connue comme « la ville aux cent clochers », il est important de se rappeler que la richesse de notre patrimoine religieux englobe l’apport des nombreux religieux et religieuses ayant participé au façonnement de notre paysage patrimonial et culturel. De nos jours, l’effritement des communautés met directement en péril le patrimoine monumental des édifices conventuels, représentatifs de l’héritage montréalais mais aussi, de la société québécoise en général. Afin de présenter les nombreuses avenues possibles pour assurer la préservation de ces monuments historiques, trois conférences présenteront des cas probants de gestion et de réaffectation d’ensembles conventuels montréalais.

Le plan de conservation et de restauration du Site du Séminaire de Saint-Sulpice
Projet de la mise en valeur de la Maison Mère des Sœurs Grises
Le couvent Outremont : enjeux de conversion d’un ensemble conventuel


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Le plan de conservation et de restauration du Site du Séminaire de Saint-Sulpice

Gérald McNichols Tétreault, Urbaniste, Directeur de projet
Abbé Guy Charland, p.s.s., Procureur provincial

C'est en 1641 que M. Olier fonde une compagnie qui prendra, l'année suivante, le nom de Prêtres de Saint-Sulpice de Paris. En 1663, celle-ci achète, de la Société Notre-Dame de Montréal, la seigneurie de l'Isle de Montréal et en devient ainsi le seigneur. À la fin de l'hiver de 1672, François Dollier de Casson, alors supérieur des Sulpiciens de Montréal, dessine le tracé définitif des principales rues de Ville-Marie (le Vieux-Montréal d'aujourd'hui), en situant en son centre, dans l'axe de la rue Notre-Dame qui dominait la ville, la nouvelle église paroissiale. Devant l'église, du côté sud de la rue Notre-Dame, un grand terrain est réservé à l'aménagement d'un futur séminaire. En 1682 débute la construction du corps de logis principal du nouveau séminaire, sur le modèle architectural de l'hôtel parisien du 17e siècle. Les Sulpiciens s'y installent en 1685. Possédant à la fois la fonction de résidence des prêtres et de manoir seigneurial jusqu'au milieu du 19e siècle, le Site du Séminaire de Saint-Sulpice devient le lieu de passage obligé des visiteurs de marque qui débarquent à Montréal.

En 1985, le Site du Séminaire de Saint-Sulpice a été reconnu par l'État québécois à titre de Site historique classé et monument historique classé. En 2005, grâce à l'Entente sur le développement culturel de Montréal, le ministère de la Culture et des Communications a conclu une entente triennale avec les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal pour la mise en œuvre du Plan de conservation et de restauration du Site du Séminaire de Saint-Sulpice, élaboré l'année précédente grâce à la contribution de la Fondation du patrimoine religieux. Ce projet contribue à l'effort de revitalisation de l'arrondissement historique du Vieux-Montréal, tout en assurant le maintien de l'une des plus exceptionnelles caractéristiques du Site du Séminaire : l'occupation sulpicienne ininterrompue depuis 1685.

Veuillez noter que pour des raisons de droit d'auteur, il est impossible de diffuser le diaporama de la conférence intitulée « Le plan de conservation et de restauration du Site du Séminaire de Saint-Sulpice ».

Inventaire du patrimoine du Vieux-Montréal : Fiche du Vieux Séminaire de Saint-Sulpice

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Projet de la mise en valeur de la Maison Mère des Sœurs Grises

Clarence Epstein, Université Concordia
Martine Lehoux, Université Concordia

La propriété des Sœurs Grises occupe un quadrilatère entier représentatif de l’installation des congrégations religieuses dans la ville. Construite par les architectes de renom Victor Bourgeau et Joseph Venne, la Maison Mère possède une identité patrimoniale très forte, nationale et internationale.

Avec l’acquisition du domaine, l’Université Concordia s’est donné pour mission de mettre en valeur cette magnifique propriété, qui deviendra un élément majeur du Quartier Concordia, tout en participant à l’amélioration de la qualité environnementale du secteur.

C’est dans ce contexte que l’Université a conçu un projet qui vise à regrouper la Faculté des beaux-arts en un même lieu. La concentration des départements des arts plastiques et des arts de la scène sous un même toit est un élément relativement unique au monde, qui donnera à l’Université un rayonnement et un avantage certain dans le domaine de l’enseignement des beaux-arts.

Veuillez noter que pour des raisons de droit d’auteur, il est impossible de diffuser le diaporama de la conférence intitulée « Projet de la mise en valeur de la Maison Mère des Sœurs Grises ».

Diaporama
Université Concordia

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Le couvent Outremont : enjeux de conversion d’un ensemble conventuel

Jean Pelland, NOMADE architecture
Stéphane Côté, Développements McGill inc.

En 2006, la Ville de Montréal décernait le Prix de mise en valeur du patrimoine au promoteur immobilier Développements McGill inc. et à la firme d’architecture NOMADE pour le recyclage et la transformation de l’ancien couvent des Sœurs Marie-Réparatrice.

Édifice presque centenaire au style néo-roman, possédant un revêtement en brique de couleur chamois et divers éléments de pierre taillée, ses fonctions furent à l’époque distribuées selon un plan en « T », réparties sur cinq étages, avec une chapelle occupant l’avant-corps.

Les travaux réalisés en 2003 comportaient le recyclage du bâtiment en 35 unités d’habitation de type condominium. Les entrepreneurs durent alors faire face à de nombreux défis tels que : aménager des unités d’habitation agréables malgré l’étroitesse des ailes, convertir la chapelle en logements en installant un nouveau plancher et même, créer un stationnement multi-étages à l’intérieur de l’enceinte. Heureusement, toutes ces interventions ont été réalisées dans le respect de la qualité symbolique de l’espace. Il est à noter que la remarquable approche adoptée par les concepteurs pour la réalisation de cet ensemble d’habitation s’inscrit dans les critères contemporains, tout en assurant au lieu sa dignité inhérente.

Développements McGill inc.
NOMADE architecture
Prix spéciaux du patrimoine 2006, Ville de Montréal

Période de questions