Historique

Le projet de créer une organisation est né de groupes œuvrant à la conservation et la mise en valeur du patrimoine religieux.

Confrontés à la nécessité de s'assurer la sauvegarde de ce patrimoine, alors que la tâche apparaissait trop lourde à bien des communautés de fidèles, ces groupes cherchaient le moyen d'assurer qu'un financement suffisant soit consacré à la restauration du patrimoine religieux.

Dès 1983-1984, le Comité de construction et d'art sacré du diocèse de Montréal obtient, du gouvernement du Canada, une somme de 15 millions de dollars consacrée à la restauration de 115 églises catholiques.

En 1992, les premiers contacts sont pris avec le gouvernement du Canada en vue d'une action multiconfessionnelle. La même année, les représentants du Comité de construction et d'art sacré rencontrent les économes diocésains, réunis en assemblée à Québec, pour susciter une action commune en faveur du patrimoine religieux.

En 1993, à la suite d'une rencontre entre représentants de diverses traditions, l'association Héritage Vivant est créée. L'organisme regroupe des représentants de toutes les traditions propriétaires de patrimoine religieux dans la région de Montréal et prendra le nom d'association interconfessionnelle Pierres vivantes.

En 1994, une étude présente l'inventaire des travaux à effectuer sur 42 églises catholiques, 5 églises anglicanes, 3 églises unies et 3 synagogues de Montréal, révélant des besoins de 75 millions de dollars.

La même année, des représentants de l'association rencontrent le ministre des Finances du Québec, pour évaluer les possibilités d'obtenir du gouvernement un soutien financier à la sauvegarde du patrimoine religieux de la région de Montréal.
Enfin, en 1995, Pierres vivantes soumet au ministère de la Culture et des Communications du Québec un projet de partenariat pour assurer le financement de la restauration et de la mise en valeur du patrimoine religieux pour l'ensemble du Québec.

La Fondation du patrimoine religieux du Québec est créée et, le 19 octobre 1995, une entente est signée avec la ministre de la Culture et des Communications portant sur le versement initial par le gouvernement à la Fondation d'une somme de 35 millions de dollars, échelonnée sur cinq ans, pour la restauration du patrimoine religieux québécois.

En 2001, un bilan de l’intervention 1995-2001 du programme est réalisé et l’entente de gestion du programme est prolongée.

En 2003, débute la réalisation de l’Inventaire des lieux de culte du Québec. La phase 1 de l’inventaire a permis d’inventorier 2 751 édifices cultuels ouverts ou fermés depuis peu, et appartenant à toutes les traditions ou communautés religieuses. Cet inventaire inclut les églises paroissiales, les lieux de culte de traditions autres que catholiques, les chapelles conventuelles, les oratoires, les sanctuaires et les lieux de pèlerinage construits avant 1975.

En 2004, la phase 2 de l’inventaire des lieux de culte du Québec portait sur l’évaluation patrimoniale et la classification régionale de près de 1600 édifices cultuels inventoriés à la phase 1 et érigés avant 1945. L’information sur l’Inventaire des lieux de culte du Québec est disponible sur le site Internet de la Fondation.

En 2005, la Fondation a organisé, en collaboration avec le Conseil du patrimoine de Montréal, la chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’UQAM et l’Université Concordia, un colloque international sur l’avenir des églises. Cette rencontre avait pour objectif d’identifier des solutions concrètes et des moyens de mise en œuvre de ces solutions, à la lumière de trois grandes thématiques: les régimes de propriété, les valeurs d’usage et la planification urbaine.

En 2006, en collaboration avec la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Montréal, la Fondation a organisé le colloque Le patrimoine religieux du Québec: Éducation et transmission du sens. À partir de sept thématiques phares, le colloque a abordé les questions suivantes: les difficultés de transmission, les dimensions multiculturelles, la mise en valeur et l’appropriation, la signification du patrimoine religieux québécois dans la culture contemporaine et, enfin, l’éducation.

En 2007, le conseil d’administration a adopté une planification stratégique 2007-2010 et, lors de l’Assemblée générale annuelle, les membres ont résolu que l’organisme prendra dorénavant la raison sociale de Conseil du patrimoine religieux du Québec.

En 2009, le CPRQ a organisé, en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain (UQAM), l’Université Concordia et l’Institut du patrimoine (UQAM), le colloque international Des couvents en héritage (Montréal et Québec, du 7 au 11 octobre). Construit autour de trois thèmes principaux que sont celui de la propriété, celui de l’usage et celui de la mémoire, cet événement visait à trouver et à analyser des solutions patrimoniales innovantes pour assurer l’avenir des monastères, des abbayes et, plus généralement, des couvents, tant au Québec et au Canada qu’en Occident.

En conclusion du colloque, le CPRQ s’est associé à Mission patrimoine religieux (MPR) afin de tenir l’événement Portes ouvertes sur les couvents québécois! (11 octobre 2009). Cette activité a permis à plus de 1300 personnes de profiter, gratuitement, de visites guidées des résidences de près d’une vingtaine de communautés religieuses, et ce, dans toutes les régions du Québec.

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